Édition du vendredi 16 octobre 2009
Le gouvernement envisage une prime pour les entreprises qui relocaliseraient des activités en France
Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie a détaillé ce matin une série de mesures, lors de l'ouverture des Etats généraux qui réunissent à partir d'aujourd'hui les représentants du secteur industriel et les partenaires sociaux. Il a indiqué souhaiter «que l'on étudie les moyens financiers et fiscaux pour aider à la relocalisation de la production et des moyens de recherche et développement (R&D)».
Christian Estrosi a précisé que cette mesure «pourrait prendre la forme de primes à la relocalisation financées par l'Etat variables en fonction des montants d'investissements et du volume d'emplois recréés». A titre d'exemple, le ministre a cité le sous-traitant automobile Gantois, qui a ramené des activités de Roumanie vers les Vosges.
Des experts estiment que le montant de l'aide sera compris entre 10.000 et 15.000 euros par emploi. Ce montant pourra vraisemblablement s'ajouter à d'autres primes.
En revanche, Claude Miserey, vice-président de l'Union française des industries de l'habillement, a estimé pour sa part que «ce n'est pas parce qu'on va donner une prime que nos industries du textile vont se mettre à relocaliser, pour cela il faudrait alléger considérablement les charges sociales pour que la production en France redevienne compétitive».
Christian Estrosi a également proposé de développer «un modèle d'entreprise coopérative dans lequel les salariés auraient la majorité du capital», une mesure spécialement pensée pour les entreprises de moins de 100 salariés.
De plus, le ministre a évoqué la piste du «crédit impôt innovation», qui viendrait en complément de l'actuel crédit impôt recherche, pour aider l'entreprise innovante après le dépôt de brevet, et jusqu'au lancement de la production. Autre piste: le ministre a déclaré qu'il faudrait étudier «la mise en uvre des prêts verts bonifiés au profit de l'investissement dans les processus industriels les plus respectueux de l'environnement».
Les Etats généraux se dérouleront autour de trois axes: un «axe national», avec la mise en place d'un comité baptisé CNEGI (comité national des états généraux de l'industrie), un «axe régional», avec l'organisation d'ateliers de travail en régions, et un «axe participatif», via un site internet. Les thèmes abordés seront relatifs à l'innovation, à la «politique des filières», «l'emploi et la formation», «la compétitivité et la croissance verte», et «l'accès aux financements».
Pour accéder au site des Eats généraux de l'industrie, voir lien ci-dessous.
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